vendredi 6 juin 2014

En terres de Galaté

Le week-end dernier, j'ai pris part au jeu de rôle grandeur nature du Camp du Dragon.
C'était pour moi la deuxième occasion de participer à une telle réunion de joueurs et j'ai vu un véritable changement entre la foi précédente et celle-ci.


Tout d'abord au sein du jeu. Cette année, les soigneurs étaient à l'honneur et nous avons eu pas moins de trois épidémies à gérer. À cela, ajoutez une véritable guerre de putasseries entre deux organes de soin (la guilde des hospitaliers rochelionnaise et nous) et je peux vous dire que je n'ai pas chômé du WE (il a d'ailleurs fallut que je me repose le samedi comme je n'en pouvais vraiment plus).

Le changement principal que j'ai pu constater était surtout au niveau de mon caractère. Dépressive depuis des années, très peu sure de moi, j'avais l'année dernière abordé le GN en mode "suiveuse", me cachant derrière Alex.

Cette année a été un tantinet différente.
Après avoir lancé une véritable campagne de promotion de la Confrérie de la Croix de Gueules (confrérie de soigneurs de tout type de médecine) un tantinet agressive, je me suis retrouvée à devoir gérer non seulement un hospice, trois épidémies mais une 15aine de joueurs.



Tout d'un coup, je me suis retrouvée au milieu du jeu, à devoir gérer une équipe, alors qu'Alex avait depuis longtemps disparu de mon radar. C'était bon. Médecins, herboristes, chirurgien dentiste, brancardier... j'ai mené tout ce petit monde pour essayer au mieux de soigner les malades. Quand vous avez une 50aine de malades qui arrivent en MÊME TEMPS en crachant du sang, je peux vous assurez que ce n'est pas facile. Mais j'ai trouvé de bons alliés qui m'ont aidé à gérer tout ça et à rendre le jeu encore plus intéressant.

Forte de ces nouvelles responsabilités et de mettre retrouvée au centre de l'attention, la barrière du "je ne m'aime pas, je ne suis capable de rien" a petit à petit cédée pour me permettre d'être tout simplement moi-même. C'était donc partie pour les conneries.

La première ? Faire boire à des inquisiteurs une potion qui leur a fait aimer la magie sous forme de médecine (TOUTE médecine est bonne !). Un moment mémorable entrecoupé de rires et de pleurs. Mais que voulez-vous il fallait bien leur donner une nouvelle raison de vivre à ces pauvres chevaliers Bouclefer.

La seconde ? Lancer la polygamie chez les Kelts (équivalent des celtes dans le jeu).
Pendant le week-end et déjà l'année dernière, je me suis rapprochée d'un groupe de joueur de la même nation que moi. Le courant passait bien et j'espère en faire des amis que je prendrais plaisir à retrouver chaque année. J'avais moi-même envie de faire partie de ce groupe (autant la joueuse que le personnage).
Quel meilleur moyen qu'un mariage ? Petit hic, j'étais déjà marié. Que cela ne tienne, rien ne spécifie dans les règles que la polygamie est interdite. Encore moins, chez un peuple où la femme est l'égale de l'homme et décide de ce que sera sa vie.
J'en parle alors à la tribu (sans en parlé au futur mari bien sûr), j'ai leur bénédiction. J'en parle à mon premier mari, j'ai sa bénédiction (les mariages politiques, c'est le bien !). Je vous laisse imaginer la tête du promis quand je lui ais annoncé la nouvelle.
Bref, je me suis mariée, une seconde fois. Et la rebelotte, on parle de moi. Je deviens la Kelt qui a deux époux... et quatre demandes en mariage dans la foulée. Sans être une attention whore, j'aime avoir l'impression d'être vue et reconnue. De ne pas être une personne banale parmi 400 autres.

Tout ça pour dire que pendant ce GN, j'ai ri. J'ai ri de bon cœur, ce qui ne m'était pas arrivé depuis des mois. Je me suis sentie bien. J'ai eu des pincements au cœur et des bouffées de bien-être.
Certes, ma thérapeute me rappellera ce soir que ce n'était pas la vraie vie. Je m'en fiche. Ce week-end m'a redonné un peu de motivation et de confiance pour aller de l'avant.

Go WCS maintenant !

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